En attendant l’installation officielle de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques dans les prochains mois, le ministre délégué à l’Industrie pharmaceutique prépare une batterie de mesures pour donner un nouveau souffle à la production nationale.
L’un des leviers de soutien à cette industrie qui s’essouffle est la mise en place d’un couloir vert pour faciliter l’enregistrement des médicaments fabriqués localement, dont la priorité est donnée aux biosimilaires et ceux qui sont strictement importés, a déclaré Lotfi Benbahmed, lors d’une visite effectuée jeudi au Salon international de pharmacie et parapharmacie (Siphal), qui prendra fin demain.
«Un logiciel sera mis en place pour justement faciliter l’enregistrement à travers ce couloir vert et des déclarations de stocks hebdomadaires seront demandées aux producteurs locaux afin de mieux visualiser les déclarations», a-t-il signalé.
Revenant sur le thème de cette 14e édition du Siphal portant sur la «sécurisation pharmaceutique», le ministre délégué à l’Industrie pharmaceutique informe que des textes réglementaires sont en cours d’élaboration pour la «sérialisation» des médicaments, en d’autres termes leur immatriculation afin d’assurer une meilleure traçabilité de ces produits.
«Les psychotropes sont les premiers produits concernés par cette sérialisation dans les prochaines années», a-t-il expliqué. Il a, par ailleurs, assuré les producteurs, lors de sa visite aux différents stands, du soutien du gouvernement à la production locale qui doit s’orienter vers des produits de la biotechnologie ayant une forte valeur ajoutée.
Un point sur lequel il a insisté auprès des responsables du groupe Saidal qui doit, selon lui, «constituer un pionnier dans la production pharmaceutique nationale à forte valeur ajoutée à travers des produits innovants et la maîtrise des biotechnologies.
Ce qui peut être une plateforme de développement de la stratégie pharmaceutique et de la diversification des produits fabriqués localement et nous serons là pour vous accompagner», avant d’appeler les responsables du groupe à donner une nouvelle vie à cette entreprise qui «ne doit plus vivre dans le passé, mais se projeter dans l’avenir.
Saidal doit se régénérer pour passer à une nouvelle étape. Elle a été durant des années l’opérateur historique de l’industrie pharmaceutique algérienne qui s’est imposée sur le marché». le Dr Benbahmed a également rappelé que les mécanismes nécessaires pour l’exportation seront mis en place dans les prochains mois.